Que pourrais-je vous dire sur mon caractère ? Il n’y a rien d’intéressant à en dire. D’après mon père je suis quelqu’un de borné. Quoi ? Est-ce mal de toujours vouloir tout faire pour avoir ce qu’on veut ? Non je ne crois pas mais après, chacun à sa façon de voir les choses ! Il me disait aussi que je ne réfléchissais jamais avant d’agir… Ah oui, je suis un impulsif. Et alors ? Mieux vaut ça que se laisser marcher sur les pieds non ? Je déteste qu’on me dise ce que je dois faire mais avec le temps, disons que je supporte un peu mieux les critiques… Tant qu’elles ne vont pas trop loin ça me va ! Sinon, j’ai plutôt tendance à laisser partir mon poing assez rapidement dans la figure de mon charmant voisin. Bon bien sûr hormis être têtu, impulsif, jaloux, possessif, sarcastique et ironique, j’ai bien entendu d’autres talents cachés ! Très bien cachés même. Je vous ai montré là mes principales qualités, maintenant, je vais vous montrer mes principaux défauts. Je peux me montrer gentil quand je le veux mais vraiment quand j’en ai envie parce que la plupart du temps j’agis souvent comme le dernier des imbéciles. Je suis quelqu’un de droit et de fier, je reste toujours sur mes positions, peu importe ce qu’on peut me dire autour de moi, je ne changerais jamais d’avis. Je peux être drôle, taquin. En amour, on pourrait ne pas me croire mais je suis quelqu’un de très fidèle. Jamais je ne pourrais tromper la personne que j’aime pour quelqu’un d’autre, ça ne serait pas respectueux pour elle ni pour l’autre personne. Quand je me donne c’est à 300 % mais quand ça rate, je n’accorde jamais de deuxième chance ou alors en de très rares occasions. Voilà, vous savez une petite partie de mon caractère ! Il n'est peut-être pas parfait mais c'est le mien... et j'en suis sacrément fier !

Que pourrais-je vous dire sur moi ? Rien qui n’en vaille la peine assurément. Rien de ce que je pourrais vous dire n’a d’importance… Le passé est fait, le présent, je le vis maintenant quant au futur… Je ne veux même pas m’y projeter. Soit, je veux bien vous expliquer, dans les grandes lignes, les moments de ma vie qui ont fait de moi l’homme qui se tient droit devant vous. Je suis né à Détroit au mois de Juillet. D’après ce que m’a dit Carrick, mon père adoptif, ma mère était une pute accro au crack enfin, il ne l’a pas dit dans ses termes mais c’était tout comme pour moi. Elle ne m’aimait pas et je ne l’aimais pas, j’avais 4 ans quand elle est morte et je suis resté seul avec son Mac… Je me rappelle l’odeur de ses cigarettes… Le fait qu’il n’est pas de cendrier pour les éteindre… et des brûlures sur le torse. C’est au bout de 4 jours sans manger ni boire qu’un ange est venu me porter secours. La femme qui serait bientôt comme ma mère… Elle m’a emmené à l’hôpital et on m’a soigné et j’ai repris des forces et c’est à cet instant que je suis devenu un membre de la famille Trevelyan-Grey. Quand je suis arrivé, un jeune garçon était déjà là… Eliott… C’était donc mon frère, je l’ai salué d’un léger signe de tête mais je n’ai jamais voulu parler. J’étais bien dans ma solitude et personne ne pouvait rien y faire… ça a duré 2 ans. Je ne supportais pas non plus être touché… Comment le Docteur Flynn appelle ça déjà ? Ah oui ! Je souffre d’haptophobie. Je sais que ça blessait ma mère de ne pas pouvoir avoir de simples gestes tendres envers moi mais je ne pouvais pas, dès qu’elle tentait de le faire, je paniquais à en avoir le souffle coupé. Alors elle a abandonné l’idée même si parfois, elle arrivait quand même à me surprendre.

2 ans plus tard, Mia est arrivée dans la famille et c’est grâce à elle que j’ai commencé à parler. D’ailleurs mon premier mot, ce fut son prénom. Je passais du temps avec elle, je la protégeais à ma manière. J’ai appris le français, le piano, j’ai eu aussi des cours de pilotage, c’était génial… J’me sentais bien dans les nuages enfin si on veut… En grandissant, je suis devenu rebelle, bagarreur, je ne restais pas souvent dans les écoles où j’étais… je me faisais renvoyé pour mauvais comportement et ça n’allait pas en s’arrangeant. Je me détruisais petit à petit. Je me déteste, je me hais comme je n’ai jamais haï personne et personne n’arrive à le comprendre. J’ai beaucoup de mal à exprimer ce que je ressens. Ma famille m’aime, je le sais et moi aussi mais je ne comprends pas pourquoi ils tiennent à moi ? C’est un concept complètement étranger. Quand j’ai eu 15 ans, j’ai rencontré une amie proche de ma mère, Elena. C’est grâce à elle si je m’en suis sorti, si j’ai échappé à la prison, à la drogue… enfin à ce destin funeste qu’avait connu ma pute de mère biologique. Elle m’a aidé quand elle a su que je voulais avoir ma propre entreprise, elle n’a pas hésité un seul instant et m’a avancé l’argent dont j’avais besoin. Puis elle m’a fait découvrir un monde que je ne connaissais pas… et je suis devenu un homme trop vite. J’ai découvert les plaisirs interdits… le sadomasochisme… Un concept bizarre mais qui me fascinait. Elle m’a tout appris et je dois avouer que c’était… libérateur et j’adorais ça ! Dominer les autres, prendre du plaisir à fouetter, donner des ordres pour ma satisfaction personnelle, que demander de mieux ? Ça a duré jusque mes 21 ans et nous avons rompu ce petit jeu… Son mari a tout découvert et l’a très mal pris. Malgré ça, j’ai continué mes plaisirs avec d’autres femmes tout en continuant ma carrière. J’avais mes idées et je voulais les concrétiser. Bon d’accord, je n’étais pas parfait, j’étais direct, j’adorais avoir mon emprise sur tout, être au courant de tout… Bref avoir le contrôle total sur chaque chose. Enfin c’est ce que je croyais
Jusqu’à il y a encore quelques jours où j’ai rencontré cette jeune femme, Anastasia. Elle est venue m’interviewer et elle est, littéralement, tombée à mes pieds. Heureusement, elle ne s’est pas fait mal mais sa personnalité me fascinait. Elle était timide, peu sure d’elle, attirante… Je la voulais elle et personne d’autre. Je la voyais bien comme nouvelle soumise pour mes jeux sauf que ça ne s’est pas passé comme je le voulais. J’aime tout contrôler et quand elle se trouve près de moi… tout disparaît et j’ai beaucoup de mal à accepter cette sensation, je n’ai pas l’habitude de ressentir tout ça. Mais que m’a-t-elle fait ? Je me surprends même à oublier certains termes du contrat pour elle… Je lui parle de certaines choses de mon passé alors que je n’en avais jamais parlé à personne… pas même au Docteur Flynn ni même à Elena ! Ce petit bout de femme me fait perdre la tête… et j’adore cette sensation. J’ai fini par lui montrer ce que j’aimais et je lui ai clairement dit que je voulais faire ça avec elle… ça n’a pas eu l’air de la gêner mais nous irions à son rythme. Je croyais qu’elle aimait ça… Elle m’avait dit que oui et elle m’avait même demandé de passer à l’étape supérieure mais… elle a pris peur… J’ai tout fait pour la retenir, tout mais elle était décidée à partir. Après lui avoir remis le chèque pour la vente de sa voiture, je l’ai regardé partir… impuissant, brisé et désemparé. Voilà 4 jours à présent qu’elle est partie et pourtant, je ne peux m’empêcher de penser à elle. Je suis d’une humeur maussade, encore plus que d’habitude, et j’en veux à la Terre entière. Sauf que je veux qu’Ana revienne. Je ne peux pas changer mais je ferais des efforts. Je changerais pour elle parce que…

Je veux Ana près de moi tout simplement